Analyse théorique et conceptuelle du marché des changes et régimes de change au Maroc

Abstract

Le marché des changes demeure le plus vaste parmi les marchés financiers. Néanmoins, un bon nombre d’entreprises marocaines n’accordent au marché des changes qu’un intérêt dérisoire. Le Maroc a une « petite économie » ouverte depuis quatre décennies sur le monde extérieur, toutefois, l’intégration aux marchés internationaux de capitaux est toujours en cours. En effet, le développement du marché des changes marocain dépend, en partie, de l'environnement extérieur à travers la conjoncture économique internationale et de la situation économique nationale mais pourrait connaître un développement meilleur à travers sa réorganisation interne. Compte tenu des mutations structurelles profondes de l’économie nationales et son ouverture de plus en plus accrue de vers, l’extérieur, le passage vers un régime de change plus flexible constitue une réforme fondamentale afin de renforcer la compétitivité de l’économie, sa résilience face aux chocs exogènes et le niveau de sa croissance potentielle. Ce papier a pour finalité de mettre en évidence les principaux facteurs qui motivent la transition vers un régime de change plus flexible ainsi que le rôle de la politique de change dans l’ajustement macroéconomique et les perspectives du choix d’une politique de change optimale. Pour cela, nous avons suivi une méthodologie de recherche basée sur l’exploration en profondeur des différents concepts mobilisés pour l’analyse dudit flexibilité du taux de change. Après cette investigation théorique, nous avons conclu que les différents régimes de change présentent plusieurs avantages et inconvénients, et aucun régime de change ne convient à tous les pays, et le même régime ne sera approprié éternellement. Le choix du régime de change pour le Maroc doit se faire en fonction de ses objectifs de politique économique et de ses propres contraintes aussi bien internes qu’externes. La sphère internationale présente des leçons riches pour le passage au flottement (Egypt, Turquie, Brésil,…), traçant les effets positifs mais aussi négatifs, auxquels le Maroc doit  être vigilant en mettant en place les mesures nécessaires pour faire face à ces effets au bon moment.