DEVELOPPEMENT FINANCIER ET POLITIQUE MONETAIRE EN RDC

Abstract

L’objectif de ce papier est de voir l’influence du développement du secteur financier Congolais (Indice de la finance intermédiée et le crédit bancaire au secteur privé sur le PIB) dans l’efficacité de la politique monétaire (Inflation) menée par la Banque Centrale du Congo (BCC) afin de comprendre comment les politiques monétaires et les réformes du secteur financier peuvent contribuer à la croissance économique et à la stabilité financière de la RDC. Pour atteindre cet objectif, nous spécifions et estimons un modèle Autorégressif à retards échelonnés (ARDL) sur des données trimestrielles allant du premier trimestre 2002 au quatrième trimestre 2021. Les principaux résultats de cette recherche sont les suivants : Premièrement, le Test de causalité au sens de Toda-Yamamoto (1995) montre une causalité unidirectionnelle partant du Développement financier (CRDPIB) vers l’inflation. Aussi, ce même test atteste un effet feed-back entre le développement financier et la croissance économique. Deuxièmement, après estimation du modèle, les résultats attestent que le développement financier exerce un effet négatif sur l’efficacité de la politique monétaire, et ce dans une dynamique de court terme et de long terme. Une augmentation de l’importance relative de l’activité du secteur financier dans l’économie entraîne un refrènement du niveau de l’inflation. Cela démontre une relation importante entre le secteur financier développé et la stabilité des prix dans une économie. Une telle corrélation suggère que lorsque le système financier est bien développé, il peut mieux canaliser l'argent vers des investissements productifs et faciliter la transmission efficace de la politique monétaire. Cela permet à la banque centrale d'exercer un meilleur contrôle sur la masse monétaire en circulation, ce qui contribue à maîtriser l’inflation.