Alternance études-emploi au Sénégal, quels effets dans le supérieur ?
DOI:
https://doi.org/10.5281/zenodo.10213465Keywords:
Alternance ; Emploi ; Etude ; Enseignement Supérieur.Abstract
L’enseignement supérieur sénégalais fait face, depuis plus d’une décennie, à de nombreuses crises d’ordre infrastructurel, social, financier, pédagogique : hausse des effectifs sans augmentation relative des ressources matérielles, humaines, retard dans la perception des bourses mensuelles, difficultés d’accès à l’emploi… L’instauration du système LMD depuis les années 2000 a fait couler beaucoup d’encre. Certains volets, tels que la professionnalisation des formations, tardent toujours à être réalisés. Les étudiants découvrent tardivement le milieu professionnel. Nous notons par ailleurs « un déséquilibre au niveau de la répartition des étudiants dans les différents domaines d’études avec une forte concentration dans les filières dites littéraires avec un taux de 70 %, alors que ceux des filières scientifiques, techniques et professionnelles ne représentent que 30 % des effectifs dans les universités publiques » (CNAES 2013). En 2013, le diagnostic de la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur (CNAES), réaffirme l’option stratégique de promotion de cycles professionnels courts dans le système d’enseignement supérieur.
Le marché du travail est en outre, caractérisé par une surabondance de diplômés de formations générales longues, des créations d’emplois beaucoup plus lentes que la production de diplômés et une absence d’adéquation entre la demande de travail des entreprises et l’offre des diplômés. Leur insertion professionnelle se fait généralement bien après la formation, avec un délai d’insertion supérieur à un (1) an pour 74% des diplômés du supérieur (PSE2014).
Cette problématique nous incite à pousser notre réflexion sur la stratégie à adopter dans le supérieur, afin de leur assurer un accès facile à l’emploi, de réduire la prise en charge de l’Etat, gage de stabilité durable de l’enseignement supérieur sénégalais.
Nous utilisons une extension de l’équation de salaire de Mincer (1974), que nous estimons à travers la procédure en deux étapes de Heckman (1979). Les résultats indiquent qu’au Sénégal, alterner les études supérieures à l’emploi est favorable au Revenu. Un écart de revenu est constaté entre les individus ayant combiné les études à l’emploi, par rapport à ceux qui ne l’ont pas effectué.
Ces résultats pourraient guider les décideurs dans leur politique éducative à mettre en œuvre dans l’enseignement supérieur.
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